Les étrangers sont autorisés depuis lundi à accéder à l’Internet haut débit depuis leurs smartphones. Quelques tweets et photos sont aussitôt apparus sur la Toile.

Les rues de Pyongyang sur Instagram, c’est possible depuis lundi. Le parti de Kim Jong-un vient d’autoriser les étrangers à tweeter, échanger sur Skype et naviguer sur Internet à partir de leurs propres téléphones portables, iPad et autres appareils mobiles. Jusqu’ici, tous les étrangers devaient abandonner leurs appareils aux douanes en atterissant à Pyongyang. Seules quelques rares modems et bornes wifi permettaient de se connecter à l’Internet censuré du pays.

C’est Jean H. Lee, la responsable du bureau coréen d’Associated Press, qui postait lundi midi le tout premier tweet en direct de Pyongyang.

My first tweet using #Koryolink’s new mobile #Internet service. Hello world from comms center in #Pyongyang.

— Jean H. Lee (@newsjean) 25 février 2013

Quatre minutes plus tard, elle devenait également la première personne à publier une photo en direct de Corée du Nord depuis smartphone.

Peu de journalistes sont encore abonnés au forfait nord-coréen, mais quelques photos intéressantes ont tout de même été postées depuis lundi midi. Scènes du quotidien, détails pittoresques, portraits dérobés, elles documentent la vie pas tout à fait ordinaire de la capitale nord-coréenne.

Koryolink, l’entreprise de télécommunication égypto-nord-coréenne qui monopolise le marché de la 3G en Corée du Nord, revendique 1 million d’abonnés mais l’accès à Internet reste limité aux étrangers et à quelques hauts reponsables du parti unique. Ils seraient moins d’un millier, selon des spécialistes étrangers.

150 euros la carte SIM

Officiellement, aucune loi n’interdit aux Nord-Coréens de succomber à l’achat d’un smartphone dernier cri, mais les prix affichés par Koryolink s’en chargent. Chaque carte SIM coûte 150 euros et il faut compter 150 euros supplémentaires pour un forfait avec 2Go de data, selon un (…)

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