Les deux opérateurs ont conclu vendredi leur accord de mutualisation d’une partie de leur réseau mobile.
Les négociations se sont poursuivies jusqu’à la dernière minute, maintenant jusqu’au bout le suspense de sept mois de négociations. SFR et Bouygues Télécoms ont finalement conclu un accord stratégique pour partager une partie de leur réseau mobile 2G/3G et 4G.
Avec cet accord, le duo va couvrir 57% de la population, soit l’ensemble du territoire français en dehors des 32 plus grosses agglomérations de plus de 200.000 habitants et des zones blanches. Les deux protagonistes cherchent à améliorer leur couverture du territoire et la qualité de leur réseau ainsi qu’à réduire les coûts fixes et variables liés à leurs réseaux mobiles. Bouygues Telecom et SFR créent une coentreprise qui gérera les actifs mis en commun: les émetteurs radios et les antennes. Les opérateurs conservent leurs fréquences et leurs coeurs de réseau. Ils restent aussi concurrents sur le plan commercial.
L’accord de mutualisation entre en vigueur dès sa signature et devrait aboutir fin 2017, le temps pour les opérateurs d’adapter leur réseau, d’installer et de démonter des antennes. A partir de 2018, l’ensemble de ce nouveau réseau devrait être opérationnel. Cet accord devrait en outre permettre à Bouygues Telecom de réaliser 100 millions d’économie par an, en année pleine, à partir de 2014, et un peu plus à SFR, qui dispose du réseau le plus important. Au final, le réseau de Bouygues Telecom passera de 15.000 à 18.000 antennes, soit une augmentation de 20%.
Respecter la concurrence
Par ailleurs, les deux entreprises expliquent que la mutualisation d’une partie de leur réseau leur permet d’apporter une réponse à l’itinérance de Free chez Orange, qui a «déséquilibré la concurrence». Un argument que Free n’entend pas de cette oreille. «La mutualisation des réseaux est une bonne idée, en soi. Mais si cela devient la règle, nous ne souhaitons pas en être exclus, insiste Maxime Lombardini, le (…) Lire la suite sur Figaro.fr
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