PARIS (Reuters) – La société de services informatiques Steria a fait comprendre lundi qu’elle ne donnerait pas suite à l’offre de rachat d’Atos pour poursuivre son projet de rapprochement avec Sopra.
Steria et Sopra ont présenté début avril leur projet de fusion pour donner naissance à un nouveau numéro trois français des services informatiques en termes de chiffre d’affaires, sous la forme d’une offre publique d’échange d’actions (OPE).
Malgré cette OPE amicale, Atos a décidé de maintenir son offre de rachat de Steria, une offre en numéraire au prix de 22 euros par action.
“La lettre (d’Atos) a été prise en compte (…) En fait, on ne compare pas des choses comparables”, a déclaré François Enaud, l’actuel gérant exécutif de Steria et futur directeur général de la nouvelle société Sopra-Steria Group, lors d’une conférence de presse.
“Steria n’est pas à vendre. Steria ne l’a jamais été. Avec Sopra, on parle d’un projet désiré par Steria. C’est un projet de fusion entre égaux, la marque Steria va exister (…) On a une gouvernance exécutive équilibrée”, a-t-il ajouté.
Les dirigeants de Steria et de Sopra ont aussi assuré à cette occasion que le projet de fusion avait été favorablement accueilli tant par les collaborateurs des deux sociétés que par leurs clients.
Les groupes ont indiqué que l’OPE serait déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers début juin et qu’elle serait lancée autour du 20 juin pour une durée d’un mois.
Ils proposent aux actionnaires une action Sopra pour quatre actions Steria.
(Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)