Test Mashall Emberton III : un son crunchy et beaucoup d’endurance

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Marshall, c’est un logo en façade apposé sur une grille métallique, c’est un revêtement texturé et des boutons dorés. Marshall, c’est également un son qui mise sur les médiums et c’est la sonorité d’un certain rock. Ce son et ces attributs propres aux amplis de scènes historiques de la marque, on les retrouve bien avec l’enceinte Bluetooth Embeton III. Il s’agit de la troisième itération de ce modèle que l’on peut considérer doté d’un format standard portable.

L’enceinte est suffisamment petite pour être emportée n’importe où, tout en restituant un son de qualité avec un volume sonore conséquent. Ce n’est toutefois pas un modèle de poche à l’instar de la Willen II, ni une enceinte plus volumineuse pratiquement conçue pour la maison comme la Middleton.

Pour ce qui est de l’aspect, chez Marshall, on aime les valeurs sûres et comme pour la gamme de casques, il ne faut pas s’attendre à une révolution esthétique. Hormis la présence du chiffre romain III à droite du nom de l’enceinte sur le dessus, la différence avec les deux itérations précédentes n’est pas flagrante. La grille ressort un peu moins, sans doute pour mieux assurer sa protection en cas de chute sur la face.

Autre différence appréciable, il y a désormais un bouton de jumelage dédié et aussi un micro pour réaliser un appel en mode mains-libres. Ce dernier est d’ailleurs plutôt de bonne qualité si l’on communique à l’abri du vent.

Peu de fantaisie, mais un design propre à la marque que l’on adore ou que l’on rejette. © Futura

Ça « chrunch », mais pas trop fort

Lorsqu’on allume l’enceinte, cela commence par de petites notes de guitare saturée en guise de signature sonore. Le jumelage est ultra-simple. À peine l’enceinte détectée, une notification s’affiche sur le téléphone pour installer l’application Marshall.

C’est plutôt efficace et bien fait, même si les réglages sont limités à trois modes d’égalisation (son Marshall, Push avec des basses et des aigus boostés et Voice pour faire ressortir les voix) et quelques réglages dédiés à la batterie. D’ailleurs au niveau de cette connectivité Bluetooth, il n’y a pas d’autre possibilité de connexion. Pour une raison que l’on ignore, ou à moins que l’on n’ait pas trouvé cette option, il ne semble pas non plus possible de synchroniser l’enceinte avec d’autres modèles de la marque, comme ce fut le cas auparavant. C’est dommage…

Question son, c’est avant tout une affaire de goût. Celui délivré par l’Emberton III n’est pas adapté à tous les genres musicaux, mais les amateurs de rock vont certainement l’apprécier. L’enceinte s’en tire tout de même très bien pour le reste. Nous avons pu remarquer que le rendement est plutôt bon, si l’on ne pousse pas trop le son.

Lors de notre test, nous avons constaté une franche dégradation avec un son beaucoup moins précis qui souffre également légèrement de distorsion lorsque l’on pousse le volume au-delà de 60/65 %. Sous la grille, le son provient de deux haut-parleurs large bande avec leurs radiateurs passifs devant et au dos de l’enceinte.

Étant donné le manque de coffre en raison du petit boîtier rectangulaire, l’enceinte n’est pas vraiment faite pour une « boum » ou pour produire un son audiophile à volume soutenu. Pour régler ce dernier, c’est très simple. Il faut jouer avec le bouton-joystick disponible sur le dessus de l’enceinte. Il permet également de passer d’un morceau à l’autre.

Comme son aînée, l’Emberton III est étanche, mais à l’instar de nombreux appareils électroniques certifiés IP-67, mieux vaut éviter de la plonger dans l’eau intégralement. En revanche, son revêtement caoutchouté la protège bien des impacts et des chutes.

Une jauge à Led rouge indique le niveau de batterie. Il descend très lentement puisque l’enceinte dispose d’une autonomie d’une trentaine d’heures. © Futura

Le chameau des enceintes connectées

Pour ce qui est de l’autonomie, l’Emberton III est une championne de l’endurance. Nous avons pu la faire jouer presqu’une trentaine d’heures avec un volume sonore modéré. Marshall affirme que sa batterie ne se vide qu’au bout de 32 heures en théorie. Trente heures, c’est déjà énorme pour une enceinte connectée. Le niveau de la batterie s’affiche d’ailleurs sous la forme d’un niveau à Led rouge au-dessus de l’enceinte.

À partir de l’application, il est toutefois possible d’augmenter la durée de vie de la batterie en réduisant la vitesse de charge afin de limiter la dégradation des cellules, et en bloquant la recharge à 95 %. Ce que l’on perd légèrement en autonomie, on le gagne en cycles de recharge. Sur ce point, on peut considérer l’enceinte comme endurante et durable.

Au niveau du tarif, son prix officiel est de 179 euros. Un montant cohérent par rapport à son positionnement haut de gamme et sa robustesse. L’enceinte l’Emberton III peut être comparée à la JBL Charge 6 ou bien la Beats Pill moins onéreuse et dont le son est très différent.

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