Des robots de plus en plus perfectionnés et armés
Alors que de nombreux constructeurs misent sur la création de robots humanoïdesrobots humanoïdes, à l’instar de Tesla, Atlas ou encore Samsung, en Chine, les robots policierspoliciers commencent à patrouiller dans les rues et l’on planche sur la conception de robots-chiens équipés de mini-bombes nucléaires dévastatrices. En Ukraine, la guerre face à la Russie est actuellement le lieu de nombreuses expérimentations en matièrematière de robotique militaire. Drones et mitrailleuses autonomes viennent renforcer les troupes. Des innovations létales qui ne sont, selon Anton Skripnik de l’entreprise Roboneer, qu’à quelques lignes de codes de jouir d’une autonomie totale.
Un phénomène d’autant plus inquiétant qu’une expérience menée en Chine a démontré qu’une coalition entre robots serait de l’ordre du possible. En 2024, un robot a été filmé dans un entrepôt en train de demander à ses pairs s’ils faisaient des heures supplémentaires avant de les inciter à le suivre et à quitter leur poste de travail. S’il s’agissait d’une expérience commandée par les humains, l’évolution exponentielle des capacités de l’IA laisse planer le doute quant à la réalisation d’une telle prophétie.
Face au développement de robots de plus en plus sophistiqués et armés et à mesure que l’intelligence artificielle (IA) se perfectionne, notre capacité à maintenir le contrôle de systèmes hautement intelligents se voit forcément interrogée. Et si des organisations comme le Future of Life Institute et le Center for Human-Compatible AI se consacrent à la promotion d’un développement responsable de l’IA, certaines puissances comme les États-Unis, la Chine et la Russie freinent les tentatives de régulations en consensus international.
Une guerre des cerveaux ?
Et si la plus grande menace ne résidait pas dans une guerre des armes, mais dans une guerre des cerveaux ? Dans The Electric State, les robots effectuent les tâches manuelles, physiquesphysiques et fatigantes. Ouvriers de chantier, serveurs dans les bistrots… Bien que dans les faits certains constructeurs comme BMW misent sur des robots humanoïdes pour optimiser la chaîne de production, ce sont surtout les emplois créatifs et de bureau qui se voient menacés par l’avènement des machines.
Dans une note datant de mars 2023, la banque d’investissement Goldman Sachs prédit que l’intelligence artificielle pourrait, si elle continue à tenir ses promesses, remplacer plus de 300 millions d’emplois à travers le monde. À la Maison Blanche, le chatbotchatbot GSAi tout récemment déployé sous la houlette du DOGE, ministère de l’Efficacité gouvernemental dirigé par Elon Musk, pourrait bien remplacer 50 % des effectifs de la General Service Administration dans une logique de rentabilité et d’optimisation.
Et pour cause, contrairement à nous, les robots « ne mangent pas, ne dorment pas, ne clignent pas des yeuxyeux », comme le constate Chris Pratt, désarmé face à la capacité inépuisable de ces machines qui n’éprouvent aucun besoin primaire et peuvent, de ce fait, être efficaces et productives 24h/24. De là à reléguer les humains au rang de travailleurs de seconde zone et à précariser l’humanité ?