Après avoir reçu Niel mercredi, Arnaud Montebourg s’est inquiété des dérives du low cost et a appelé les opérateurs au “patriotisme économique”.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a mis en garde jeudi contre “une guerre des prix ravageuse” dans la téléphonie mobile qui pourrait se conclure par “la mort” d’un des quatre opérateurs français. Il est possible que dans cette guerre des prix que nous ayons un mort et que finalement on se retrouve à trois opérateurs”, a prévenu le ministre interrogé sur la radio RTL, appelant à la “modération”.
Le 10 décembre, le trublion de la téléphonie et le ministre s’était écharpé sur Twitter. “Toujours plus de destruction d’emplois” dans les télécoms, avait réagi Arnaud Montebourg à l’annonce de Niel d’intégrer la 4G dans ses forfaits à 2 euros. Mercredi soir, le ministre a reçu mercredi soir le patron de Free, Xavier Niel. “Comme en toute politique, il ne faut pas aller trop loin”, a expliqué Arnaud Montebourg qui s’était réjoui en 2012 que l’arrivée de Free et la baisse générale des prix des abonnements des téléphones portables profitent aux consommateurs.
“Une guerre des milliardaires”
Changement de discours aujourd’hui. “Nous sommes inquiets des dérives du low cost et de la guerre des prix qui se fait au détriment des producteurs”, a-t-il ajouté. Le ministre a également appelé les opérateurs “au patriotisme économique” et “à faire travailler Alcatel”, l’équipementier français ayant engagé son redressement après de graves difficultés financières. Le marché français, en pleine offensive du mobile, compte quatre opérateurs : Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free Mobile, et un mouvement de consolidation semble pour beaucoup inéluctable.
“Dans cette guerre des milliardaires, tous ces opérateurs travaillent sur le domaine public (…), donc nous sommes en droit (…)
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