WEB – Notamment pour avoir piraté les serveurs de la société de renseignement Stratfor…
La peine est lourde. Comme lors de la condamnation puis de suicide d’Aaron Swartz, des voix s’élèvent aux Etats-Unis pour réclamer une refonte du «Computer Fraud and Abuse Act», une loi de 1986 complètement dépassée à l’heure d’Internet.
Vendredi, Jeremy Hammond, un «hacktiviste» connecté aux groupes Anonymous et LulzSec, a été condamné à 10 ans de prison. En mai dernier, il avait plaidé coupable du piratage de la société de renseignement Stratfor. Hammond, connu en ligne sous son pseudo Anarchaos, faisait partie d’une équipe qui avait divulgué des informations de 60.000 clients et fourni à WikiLeaks des milliers d’emails sensibles, notamment un acte d’accusation préparé contre Julian Assange.
Dans une interview au Guardian, Hammond estime que sa condamnation est un «acte de vengeance» car il s’en est pris à un acteur du renseignement américain. Selon lui, sa peine de prison vise à dissuader d’autres hackers de marcher dans ses pas.
Piégé par son leader qui collaborait avec le FBI
L’avocat d’Hammond a essayé de convaincre le juge que son client avait été victime «d’entrapment» (quand les autorités incitent quelqu’un à commettre un délit ), sans succès. Le leader du groupe Lulzec, Sabu, (Hector Montsegur) jouait déjà à l’époque les taupes pour le FBI. Sur un chat IRC, il avait proposé à Hammond une «nouvelle cible» qui n’était autre que Stratfor. Par la suite, Montsegur a aidé les autorités à identifier six membres du groupe.
Le juge n’a pas été convaincu. Selon lui, Hammond est «un récidiviste» qui «n’a montré aucun remords» et méritait «la peine maximale». L’Electronic Frontier Foundation a dénoncé la lourdeur de la condamnation, rappelant que le hacker ne s’était «pas enrichi» de ses actes.
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