Un sous-marin russe en détresse pourrait exploser à tout instant au large des côtes françaises !

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Il se passe quelque chose d’inquiétant au large des côtes françaises. Le B-261 Novorossik, un sous-marin russe à propulsion conventionnelle et son équipage de plus de 50 marins se trouveraient en grande difficulté en raison d’une importante avarie. Le submersible a d’abord été repéré le 26 septembre en surface lors de sa traversée du détroit de Gibraltar et il poursuit désormais sa route en Atlantique. A priori, il se dirige vers la base navale de Kronstadt, à Saint-Pétersbourg, en Russie pour y être réparé.

Qu’un sous-marinsous-marin évolue en Méditerranée, cela n’a rien d’exceptionnel, mais selon le canal TelegramTelegram VChK-OGPU (Tchéka-OGPU), animé par des journalistes russes d’opposition, le Novorossik aurait subi une grave avarie de son circuit de carburant et son diesel serait en train d’inonder la soute. Or, l’équipage ne disposerait pas des pièces nécessaires, ni des qualifications permettant d’assurer la réparation eux-mêmes. La seule solution viable pour le moment serait de rejetter le carburant du sous-marin à la mer pour limiter les risques.

Pourquoi ? Car les vapeurs du diesel accumulées dans la cale pourraient déclencher une explosion à tout moment en raison d’une simple étincelle. Il faut dire qu’à bord d’un sous-marin qui fonctionne en circuit fermé avec de nombreux équipements électriques, des moteurs, des torpilles et missilesmissiles, un risque de ce genre est démultiplié.

Un avion P-8A Poseidon de l’US Navy patrouillait dès le 25 septembre en méditerranée à la recherche du sous-marin russe en difficulté. Un cargo affilié à la Russie et se comportant étrangement, se trouvait également dans le secteur.© OSINT Military Tracker

En sursis

Difficile de savoir ce qu’il se passe à bord, mais rien que la toxicitétoxicité des vapeurs de carburant est inquiétante pour l’équipage. Pour éviter ce genre de catastrophe, les sous-marins de la classe Kilo embarquent un système de ventilationventilation forcée pour évacuer les vapeurs inflammables. Des extincteurs automatiques sont également présents dans le compartiment de motorisation. Ils permettent de contenir un départ de feufeu. Enfin, les compartiments affectés peuvent être isolés pour protéger l’équipage. Dans tous les cas, une fuite massive de carburant, comme cela a l’airair d’être le cas, reste difficile à gérer en mer. C’est pour cette raison qu’il évolue en surface et qu’il devrait être rejoint par d’autres navires de la flotte russe de la Baltique. 

Catégorisé en classe Kilo (sous-marin d’attaque), le B-261 Novorossik est propulsé par une motorisation diesel en surface et électrique sous l’eau. Cette classe de submersible est équipé de torpilles de 533 mm et de missiles pour attaquer des navires de surface ou d’autres sous-marins. Il peut aussi bien servir au dépôt de mine et aux opérations de renseignement. Il est réputé pour sa furtivitéfurtivité acoustique sous l’eau.

Parmi les armes qu’il transporte, il y a des missiles Kalibr. Ces misssiles de croisière supersoniques peuvent atteindre une cible terrestre à plus de 1500 km. Ils peuvent emporter entre 200 et 450 kgkg de charge explosive. C’est justement pour cette raison que le risque d’explosion est d’autant plus inquiétant. Il reviendrait à détruire totalement le submersible. 

Vue en coupe du sous-marin de la classe Kilo. Il transporte une douzaine de torpilles, dont des missiles Kalibr.© H I Sulton 

Le B-261 Novorossik est relativement récent, il a été mis en service en 2014. Long de 73,80 mètres et d’un diamètre de 9,90 mètres il dispose d’une massemasse de plus de 2 300 tonnes en surface et près de 3100 tonnes en immersion. Il fait partie de la vingtaine de sous-marins de cette classe dans la marine russe. Son équipage est constitué de 53 personnes. En raison de sa motorisation conventionnelle, son autonomie est limitée à 45 jours.  

Traqué en temps réel

Depuis son passage dans le détroit de Gilbaltar, l’engin est suivi en temps réel par des patrouilleurs américains et européens. Les observateurs Osint ont ainsi vu un P-8A Poseidon d’observation américain se concentrer dans sa zone d’évolution. Au même endroit, les mouvementsmouvements suspects du Lauga, un cargo lié à la Russie font également partie des opérations de surveillance actuelles. Son comportement étrange a également été relevé via le suivi radar maritime international.

Ce n’est pas la première fois que le B-261 Novorossik se fait remarquer. En octobre 2022, il avait été « accompagné » au large du golfe de Gascogne par une frégate française en raison de sa navigation jugée trop proche de la côte française.

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