(Reuters) – Verizon Communications et Vodafone Group ont annoncé lundi un accord par lequel l’opérateur télécoms mobile américain rachète la participation de 45% détenue par son homologue britannique dans leur filiale commune Verizon Wireless, pour un montant de 130 milliards de dollars (98 milliards d’euros).

Verizon voit ainsi aboutir dix ans d’efforts pour prendre le contrôle total de l’opérateur mobile le plus rentable des Etats-Unis. L’opération représente la troisième plus importante acquisition jamais effectuée par une entreprise. Elle marque également le retrait de l’opérateur britannique Vodafone d’un marché mobile américain important mais arrivé à maturité.

Selon les modalités de l’accord, Vodafone recevra 58,9 milliards de dollars en trésorerie et 60,2 milliards en actions Verizon ainsi que 11 milliards supplémentaires tirés de diverses transactions qui portent la valeur totale de la transaction à 130 milliards de dollars, ont précisé les deux groupes.

Le conseil d’administration de Verizon et Vodafone ont tous deux approuvé à l’unanimité cette opération, qui devrait être bouclée au premier trimestre 2014.

Verizon a précisé dans un communiqué que cette acquisition devrait avoir un impact positif d’environ 10% sur le bénéfice par action dès sa conclusion, hors éléments exceptionnels.

Le conseil d’administration de Verizon a également fixé son dividende trimestriel à 53 cents par action, en hausse de 1,5 cent (+2,9%) par rapport à celui du trimestre précédent. Sur une base annuelle, le dividende est ainsi augmenté de six cents, de 2,06 dollars à 2,12 dollars par action.

Moody’s a annoncé dans la foulée avoir abaissé la note de crédit de Verizon de “A3” à “Baa1” à la suite de cette annonce.

Ilaina Jonas et Edwin Chan, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat