Quel est l’impact carbonecarbone lié à l’utilisation des grands modèles de langages comme ChatGPTChatGPT ? Difficile à dire, bien que plusieurs études aient déjà été réalisées. Le fondateur d’OpenAI Sam AltmanSam Altman a pour sa part donné une estimation très précise… mais qui s’avère nettement inférieure aux calculs des experts effectués jusqu’ici.
Combien coûte une simple requête effectuée sur ChatGPT pour la Planète ? La question est sur de nombreuses lèvres depuis la création du très célèbre robot conversationnel d’OpenAI et, plus généralement, de l’avènement des modèles de langage à grande échelle (LLM). Une question à laquelle Sam Altman, P.-D.G. d’OpenAI (entreprise créatrice de ChatGPT) a récemment répondu en évoquant le sujet dans un article posté sur son blog personnel.
Le coût de l’électricité
« Les gens sont souvent curieux de savoir combien d’énergieénergie consomme une requête ChatGPT ; la requête moyenne consomme environ 0,34 wattheure, soit à peu près ce qu’un four utiliserait en un peu plus d’une seconde ou une ampoule à haute efficacité énergétique en quelques minutes. Elle consomme également environ 0,000085 gallon d’eau, soit à peu près un quinzième de cuillère à café », écrit le P.-D.G. Avant d’ajouter qu’avec « l’automatisation de la production des centres de donnéescentres de données, le coût de l’intelligenceintelligence devrait finir par se rapprocher du coût de l’électricité ».
La solution réside dans le développement de modèles d’IA plus petits et moins gourmands en énergie. © Olena, Adobe Stock
L’utilisation massive de ces outils en pleine expansion laisse toutefois planer le doute autour de l’hypothèse de Sam Altman. Lorsque l’on interroge directement le principal concerné (ChatGPT, donc), celui-ci précise d’ailleurs que si « une requête ChatGPT est bien moins émettrice que la plupart des usages numériques courants, son empreinte s’accumule vite avec des milliards d’utilisations quotidiennes ». « Multipliée par des milliards d’interactions quotidiennes, l’empreinte devient significative », commente l’agent conversationnelagent conversationnel d’OpenAI.
Équivalent à milliers de vols transatlantiques
Il y a deux ans, l’applicationapplication Greenly (qui propose aux entreprises d’évaluer leurs émissions de CO2 en temps réel) estimait l’empreinte carbone globale de la première version de ChatGPT émettrait 240 tonnes de CO2e, soit l’équivalent de 136 voyages aller-retour entre Paris et New York dans son ensemble. À eux seuls, les systèmes d’apprentissage représentent 99 % des émissionsémissions totales, soit 238 tCO2e à l’année. « Dans le détail, le fonctionnement électrique couvre les trois quarts de l’empreinte carbone (soit 160 tCO2e), suivi de la fabrication des serveurs (68,9 tCO2e) et de la fuite des gazgaz réfrigérants (9,6 tCO2e) », précise l’enquête.
Une analyse plus récente également réalisée par Greenly sur le coût écologique global de la nouvelle version de ChatGPT estime par ailleurs que, dans l’hypothèse où une organisation répondrait à un million d’e-mails par mois, ChatGPT-4 générerait 7,138 tonnes de CO2e sur une année, réparties entre l’entraînement et l’utilisation du modèle. Ce qui équivaudrait à 4 300 allers-retours en avion entre Paris et New York.
Des chercheurs américains du prestigieux Massachusetts Institute of Technology estiment de leur côté que l’entraînement de plusieurs modèles de langage IAIA équivaudrait à cinq fois plus des émissions d’une voiturevoiture américaine moyenne sur l’ensemble de son cycle de vie (y compris sa fabrication).
L’enjeu du coût environnemental de ces technologies en pleine expansion s’avère donc crucial. C’est d’ailleurs dans cette logique que la tendance aux petits modèles d’IA plus efficaces, moins chers et moins énergivores gagne du terrain.