Toujours plus hautes, toujours plus grandes… La course à l’éolienne géante se poursuit en Chine, qui cherche toujours à dépasser d’une tête les européens dans le gigantismegigantisme, alors que du côté des Américains, l’administration Trump a mis les pales en « drapeau ». Cette fois, il va devenir difficile de faire plus haut et plus fort que le nouveau projet d’éolienne de la Chine avec le S1500. C’est très simple, il n’y a plus de problème de mat, ni de gigantesques pales. L’éolienneéolienne est une sorte de Zeppelin positionné à haute altitude qui embarque un générateurgénérateur électrique.

L’intérêt ? Récupérer l’énergieénergie produite en continu par les ventsvents de haute altitude. Ces puissants courants situés entre 500 et 10 000 mètres ont l’avantage d’être constants. Et, surtout, l’énergie qu’ils développent se multiplie de façon exponentielle, dès que la puissance du vent double. De fait, ils génèrent beaucoup plus d’énergie que les systèmes éoliens conventionnels.

Développé par deux instituts de recherche chinois et un industriel du secteur, le S1500 a l’airair d’un jeu gonflable de fête foraine. Mais avec ses 60 mètres de long, ses 40 mètres de hauteur et de largeur, c’est loin d’être un petit gabarit. Son cônecône central gonflable en forme de fuséefusée et entouré à sa base par une aile annulaire (en forme d’anneau). L’ensemble est gonflé à l’héliumhélium. C’est à l’intérieur de ce tunnel que constitue l’aile annulaire que sont placés 12 turbines-alternateursalternateurs de 100 kW chacune. Ce sont elles qui récoltent la puissance des vents de haute altitude et les convertissent en électricité. L’énergie est ensuite transmise au sol via un câble haute tensionhaute tension. Depuis le sol, la longueur du câble est ajustée pour stabiliser l’engin contre les variations du vent.

Le S1500 ressemble à un jouet volant ayant l’allure d’un zeppelin auquel on aurait ajouté un élément de station spatiale.© Chinanews.com.cn

Tirer l’énergie des vents d’altitude

Et justement, ce prototype de S1500 vient juste d’être testé en vol à Hami, au Xinjiang. L’assemblage et le décollage ont été réalisé dans des conditions difficiles en plein environnement désertique avec des vents violents. L’opération a été répétée plusieurs fois, car pour ses concepteurs, le S1500 doit pouvoir être déplacé rapidement en quelques heures. Il pourrait être utilisé pour produire de l’énergie au besoin dans des zones recluses, des iles ou des zones désertiques. Selon les partenaires, par rapport aux éoliennes conventionnelles, le S1500 permettrait de réduire l’utilisation de matériaux de 40 % et les coûts d’électricité de 30 %.

Pour le moment, c’est sans conteste le plus imposant générateur éolien aéroporté existant. En revanche, ce type d’engin existe depuis longtemps. Dès 2011, la société britannique Kite Power Systems a proposé des éoliennes aéroportées reposant sur deux cerfs-volants. Le générateur électrique reste au sol, et ce sont les mouvementsmouvements des cerfs-volants qui permettent de produire de l’électricité. Des aéronefsaéronefs à voilure fixe comme ceux d’Ampyx Power, qui réalisent des huit dans le ciel, génèrent de l’électricité de la même façon. Enfin, Makani Technologies, filiale de GoogleGoogle aux États-Unis, produit des éoliennes aéroportées sous forme de drones ou cerfs-volants volants. Contrairement aux deux autres, c’est l’éolienne embarquée qui génère le courant.